Shirasagi-Dojo

Le karaté

Il s’agit d’une activité physique caractérisée par différentes positions d’assise au sol, générant stabilité et dynamisme au tronc, formant une véritable unité au corps qui, lorsqu’il pivote, varie en hauteur, ou ondule, peut entraîner la propulsion de la jambe ou du bras, occasionnant ainsi un véritable coup porté avec le pied ou la main capable, en définitive, de transmettre à l’adversaire l’onde du choc résultant du coup. Il s’agit toujours d’une action purement défensive, ou d’une contre-attaque. Ce fonctionnement est nourri par la respiration et subtilement influencé, à différents niveaux, par la détente et la tension musculaire.

Le karaté est particulièrement complet, car il développe la puissance, la vitesse, la souplesse, l’endurance, la coordination, la concentration mais plus que tout, il donne à chacun la possibilité de s’améliorer en développant des compétences.

Le karaté pratiqué au Shirasagi-dojo, transmis par Piacun Shihan, connaît une histoire et est éprouvé. Les modes actuelles et autres dérives purement commerciales ne sauraient pervertir ce précieux héritage.

Le karaté-do

Le karaté pratiqué avec cœur, régulièrement, seul et à plusieurs, selon ses valeurs, sous l’égide d’un Sensei compétent et bienveillant, peut devenir un véritable cheminement intérieur (Do), une forme d’apprentissage de la découverte de soi, offrant la possibilité de potentialiser ses capacités, ainsi qu’un regard neuf sur les choses, ce qui, au fur et à mesure des années, mène à une lucidité certaine. C’est cela en partie, et tellement d’autres choses.

Le karatéka chemine, détaché du but, sans attente, nourrit par le souci de s’améliorer sans cesse, non pas en acquérant toujours davantage, mais en se débarrassant de ce qui entrave, de ce qui pèse. Plus le pratiquant s’allège, plus l’esprit se libère, et plus le niveau de conscience s’élève. À ce stade, le karaté-do devient éminemment spirituel.

Le karaté-do est la découverte et la construction de soi, par un travail du corps et de l’esprit.

Selon Henry Plée (1923–2014) par la pratique, on doit chercher :

« À débloquer peu à peu les complexes qui troublent notre esprit et gêne un libre emploi de notre intelligence, de notre psychisme et de notre corps.

À trouver l’harmonie, l’équilibre, la paix, la joie, le bonheur et la liberté en soi-même.

À avoir un corps sain sans maladie à la forme optimum par rapport à l’âge,

L’art-martial doit donc donner, provoquer, aboutir, à un épanouissement de la personnalité en enlevant tous les blocages psychiques, en reculant l’âge et en conservant la santé. »

Défense de soi

La défense de soi signifie d’abord, et avant tout, de prendre soin de soi et des autres, car sans ses derniers nous ne sommes rien. La défense de soi implique déjà d’adopter un mode de vie sain, d’être vigilant, et d’éviter absolument de se mettre inutilement en danger.

La réduction d’un art-martial à de la self-défense est une mode qui a cours. Cette dernière est mensongère en prétendant offrir une méthode efficace apprise en peu de temps, sans efforts. Sous cet angle, la self-défense n’est rien d’autre qu’un produit commercial dont les promesses sont mensongères, et dont les auteurs ne cherchent qu’à tirer profit.

Nous ne proposons donc pas de méthodes miraculeuses. Nous considérons la self-défense comme une conséquence probable de l’entraînement. Nous sommes parfaitement conscients que toutes les techniques exercées dans un dojo ne sont que la simulation d’une situation, et non la situation elle-même. La différence est essentielle ; elle n’est pas forcément d’ordre technique, mais bien plutôt d’ordre contextuel et émotionnel.